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Dans le sérail de la SEP
11 mars 2008

5 Soigner par les plantes

Le lendemain de ma sortie du CHU (un dimanche), un peu découragé par mon avenir qui s'annonçait sombre, j'écrivais ces deux textes, peut-être (va savoir) prémonitoires.

image001Soigner par les plantes (des pieds)
À force de vouloir soigner ce monde malade de tant de néolibéralisme, de religions en pleine déconfiture, bref de la crise morale qui nous a amené au bord du chaos, certains des quelques lecteurs seraient en droit de savoir si je pourrais m'intéresser au domaine médical.
Depuis longtemps cette idée que je vais vous exposer ci-après me traverse la tête. Comme dans la théorie de la napeusenteur (l'zébulon) ou plus récemment dans la chemidée, l'envie d'inverser les raisonnements se fait plus forte et finit par déboucher sur une histoire qu'éventuellement quelqu'un d'autre pourra poursuivre... C'est à une nouvelle discipline médicale, curative, utile et sans doute bien menée, inoffensive à laquelle je vous convie maintenant.
À la naissance, sortant du liquide amniotique, un être apparaît. Dès ce jours, il commencera à vivre de plus en plus, debout le jour, couché la nuit, nageant parfois, faisant le poirier quasiment jamais (à moins de travailler dans un cirque). Des millions de gens se passent de ce dernier exercice (dont moi), et continuent à vivre comme d'habitude, "sans vider leurs poubelles". Cette dernière expression pourrait choquer les gens si je n'expliquait pas de quoi il retourne.
Incidemment j'appris un jour, qu'à la suite d'une dissection des poumons d'un ancien mineur, évidemment atteint de silicose il fut recueilli plus de deux kilogrammes de boue. Malgré tous les filtres du corps humain (ou externes en papier) mis à disposition pour protéger des "fines" que l'on peut inhaler, il est étonnant que l'on puisse arriver à ce résultat au bout de 40 ans de "carrière". Le corps médical n'a pu que constater que la silicose existait et qu'il fallait protéger les voix aériennes.
Les mineurs ou les carriers ne sont certes pas les seuls à être atteints par ce remplissage inéluctable surtout des poumons et en fait de tous les organes du corps humain qui ne fonctionnent que dans un seul sens gravitationnel. Le poumon est l'organe le plus évident et de multiples fumeurs se le tapissent au goudron avec délectation. Que dire de la pollution, de l'agitation des multiples poussières de la vie trépidante moderne!
Le pendu des cartes de tarot se présente parfois comme un personnage souriant, pendu à l'envers; ce fut un deuxième point qui me fit faire "Tilt". Pourquoi ne pas se faire "vider de ses mauvaises humeurs", si l'on en a besoin, par une ou plusieurs séances médicalisées de vie à l'envers, disons de l'ordre de 3 à 4 heures à chaque fois avec l'aide de produits à inhaler, lavant, détergents, sinon expectorants? Le concept est simple, par contre, le corps médical comme d'ailleurs tous les corps constitués aura tendance à faire barrage. Je ne parle même pas du patient qui sait que ses poumons sont plein de cochonneries (voir les radios), et les médecins sont incapables de proposer la thérapie adaptée.
Dans des fêtes foraines ou chez les astronautes, d'étranges machines gyroscopiques existent, qui permettent à un homme de tourner dans tous les sens. Cet appareillage est même trop compliqué; un simple modèle de miroir qui tourne sur un axe horizontal et qui permet de se voir de pied en cape suffirait presque! Le système, quand même un peu renforcé pour porter le poids d'un homme même gros, l'axe horizontal au niveau du nombril deviendrait le théâtre des opérations. Le tout étant surmonté d'une tente étanche pour que les inhalations se déroulent correctement et de manière efficace.
Il nous faut maintenant imaginer par quels points d'appui un homme suspendu à l'envers pourra être tenu. Trois étages sont possibles: les chevilles, la taille, les épaules, chacun selon ses capacités pouvant supporter un certain poids du fardeau total et chacun répartissant un certain poids vers les organes plus bas (la tête devenant l'organe le plus inférieur dans cette position inversée). Une fois l'habillage inversé étudié, équilibré et ne provoquant peu de douleur, il va paraître à quiconque que rester quatre heures dans cette posture de la tête en bas est impossible. Le sang va se concentrer dans le crâne, la langue va empêcher de respirer. D'une manière générale, les flux vont être contrariés, sans parler des fluides expectorant qui sont censés être attendus dans une atmosphère riche en saveur camphrée et oxygénée.
Il n'y a pas d'autre solution que d'avoir recours à une anesthésie générale surveillée par de multiples capteurs. En contrepartie, comme il n'y aura pas d'actes chirurgicaux, il n'y aura pas à craindre le choc opératoire d'usage comme en chirurgie classique. Le seul choc étant le retour du patient à la position debout et peut-être un mauvais goût en bouche. Pour éviter cela, un lavement des intestins préalable est peut être envisageable. La mâchoire inférieure deviendra dans la position inversée la mâchoire supérieure. La langue, la respiration et l'évacuation des humeurs se dérouleront en grande partie par la trachée. Heureusement que le patient sera KO pour ne pas voir tout ça!
Sous la tente l'air lavant à insuffler dans les poumons est accéléré pour un résultat plus rapide, pourquoi ne pas accélérer légèrement les fonctions vitales de respiration et autre facteurs aidant. Il va sans dire qu'une atmosphère extrêmement chargée en humidité facilitera le lavage, attention au rhume. En fonction de la pathologie la plus grave à traiter, les composants des produits à inhaler ainsi que leur séquence temporelle pourront être modifiés; même si le benzène est reconnu comme cancérogène, la goutte de ce produit pourra être considérée comme participant à l'activation du traitement.
Que faut il attendre de cette opération pour le moins un peu spéciale? Un seau plus ou moins plein d'effluents vitaux transitoires (selle, urine, sueur, autres liquides lymphatiques ou sanguins), les toxines ou corps étrangers à éliminer (boues, goudrons et que sais-je encore) devrait être le témoin de la réussite du processus. Enfin certaines toxines ne s'enlèvent pas aussi rapidement et d'autres séances sont peut-être à envisager.
Pertinence de ce mode opératoire. À l'état de projet, il n'est que prospectif; par contre, il est indéniablement novateur, si ce n'est dans le milieu médical, au moins dans le grand public. On sait dissoudre le goudron, faire couler de la boue liquide. En ce qui concerne ces pathologies lourdes des fumeurs de longue durée et des silicoses, le seul juge est la radiographie des poumons.


Le masque à la cortisone

À l'état naturel la cortisone, hormone naturelle secrétée par l'homme, se trouve uniquement dans la tête, la moelle épinière et les glandes corticosurrénales, le reste du corps en est exempt. C'est normal, cette hormone est un neurotransmetteur qui indique par la conscience, donc le cerveau, les points ou les zones de douleur. Depuis Elvis Presley, cobaye des premières injections de cortisone artificielle (années 50), le corps médical s'est posé la question de savoir ce qui se passerait si l'on baignait le corps entier du patient dans ce milieu de corticoïdes. Les médecins, épaulés par les fabricants de ces substances, se réjouirent de la diminution des douleurs, et en conclurent depuis lors des effets salutaires de la cortisone.
Les cortisones entrèrent dès cette date en concurrence avec les opiacés dans la lutte anti-douleur. Pour en avoir subi une première série de perfusions en 1995, et jugeant des effets plus que mitigés sur mon organisme (excitation intense et troubles confusionnels attesté par les médecins eux-mêmes), je me suis dit à l'époque qu'il était très dangereux de mettre ce produit dans le corps tout entier alors qu'il ne devrait s'y trouver en aucun cas. 10 ans plus tard, en service neurologique, ils remettent ça!
L'impression est la même; mon jugement après coup est, qu'au pire la cortisone injectée dans tout le corps est un poison et qu'au mieux l'ensemble de la douleur est diffusée dans tout le corps, celui-ci n'ayant plus aucun centre décisionnel de la douleur. Ainsi, jugeant de fausses informations, les médecins vous interrogent pour savoir si les douleurs sont encore présentes. Qu'interrogent-ils? Ma tête, mon genou, un autre organe qui baigne dans ce faux semblant. Ils en déduisent donc que la douleur ayant migrée dans tout le corps, celle-ci a été réduite. Comment peuvent-ils juger d'un état sanitaire d'un patient sur un mensonge organique: la cortisone ne doit se trouver que dans les organes décisionnels de la douleur!?
Pourtant la médecine ne se pose plus la question et fagocite la protection de cette soi-disant thérapie afin d'augmenter un peu plus les dépenses médicales et protéger les revenus de la fabrication de cortisone artificielle. N'étant pas de la partie, mon avis aura très peu d'autorité, mais regardez donc voir la définition de la cortisone dans le dictionnaire, et vous verrez sans doute qu'il y a un problème à répandre ce produit dans l'ensemble du corps humain. Les médecins s'affublent de ce masque comme au théâtre et applaudissent à ses effets déstabilisants chez le malade à traiter, pauvres pantins qu'ils sont!

Le surlendemain (un lundi), je commençais à faire mes adieux au monde.
Je téléphonais aussi à ce médecin homéopathe pour lui dire ceci: "Dites donc voir, elles sont drôlement petites les granules que vous m'avez prescrites!"
Et elle de me répondre: "La dose que je vous ai prescrite; il faut la prendre entièrement!"
Quelque part, un message n'était pas passé: je ne connaissais que les granules à prendre en 2 ou 3 exemplaires, mais pas les doses.

Je revois encore ma mère chercher dans la poubelle, cette dose. Elle ne chercha pas longtemps, car mon père m'avait prévenu qu'il avait mis sous son coude cette fameuse dose!
Dès qu'il me la donna, je la pris, et ma foi, 6 heures plus tard, je sentis une modification dans mon abdomen. Le lendemain je pus remarcher un peu...

Ce rétablissement soudain me parut bizarre, compte tenu de la perfusion subie et du temps où je suis resté bloqué.
Pour en savoir plus, je retéléphonais à cette toubib pour lui demander à quel résultat elle s'attendait en me donnant cette dose. Sa réponse fut cinglante: "C'est variable!" Il me fallut me rendre à l'évidence: la médecine n'est pas une science exacte.

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  • Dans le sérail de la SEP. J'ai été accusé d'avoir la sclérose en plaques, avec le sentiment étrange de n'avoir jamais été écouté et en plus, d'avoir été soigné n'importe comment. Voici ce que je fais pour tenter de m'en sortir!
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